L’armateur Farra Marine installe son entité française à Nantes

C’est une société irlandaise qui a fait le choix de Nantes pour son implantation dans l’Hexagone. La société Farra Marine a été fondée en 2020 en Irlande par Martin Rice et Jason Parker, deux ingénieurs maritimes de formation qui ont passé leur carrière à travailler en mer. « Farra Marine exploite aujourd’hui une flotte de 8 CTV ((appelés CTV pour Crew Transfer Vessels en anglais) à la pointe de la technologie, des navires de 27 mètres pouvant accueillir jusqu’à 24 passagers. Six navires supplémentaires devraient être livrés d’ici la fin du premier trimestre 2024 avec l’objectif d’atteindre 40 navires en Europe dans les cinq prochaines années. Farra Marine est prête à soutenir ses clients français dans le développement des parcs éoliens offshore à travers ses compétences acquises sur le marché européen », déclarent les deux associés. 

Des liens étroits avec le tissu des énergies marines

Le choix de Nantes pour installer son bureau français a été stratégique pour Farra Marine. « Plusieurs clients français du marché de l’éolien offshore sont basés dans la région de Nantes et de Saint-Nazaire. Par ailleurs, Nantes se situe à moins de 4 heures des premiers parcs éoliens offshore construits en France depuis 2022 (Saint-Nazaire, Saint-Brieuc, Fécamp et Courseulles-sur-Mer) et des futurs parcs normands, bretons et ligériens », explique Audrey Leconte, responsable du développement commercial Europe chez Farra Marine. « J’ai développé à Nantes des contacts étroits avec le réseau industriel Neopolia qui m’a mis en relation avec l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement et l’agence régionale Solutions&Co. Celle-ci nous a accompagnés dans la création de Farra Marine France en nous apportant ses services. Nous avons également apprécié le soutien de la Région Pays de la Loire et nous avons accompagné la construction du parc éolien offshore du Parc du banc de Guérande–Saint-Nazaire depuis juillet 2022 . Nous opérons également l’un de nos navires sur la construction du parc éolien en mer de Fécamp jusqu’à 2024», poursuit-elle.

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Pour recruter des marins, il faut les former 

Avec des projets éoliens offshore au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, au Danemark et aux Pays-Bas, Farra Marine connait une croissance rapide. « Nous comptons désormais 15 personnes dans l’équipe de direction et de support et environ 55 équipages à bord de nos navires », déclare Audrey Leconte. « L’entreprise emploiera près de 100 personnes en début d’année prochaine et, pour répondre à la demande de nos clients, nous avons un plan d’investissement dans la formation et le développement des équipages français. En revanche, si nous souhaitons atteindre les objectifs de construction de parcs éoliens offshore en France, il faut impérativement accélérer la formation sur CTV des marins français. Nous assurons pour le moment cette formation qui prend plusieurs mois, voire plusieurs années. Des discussions sont en cours, avec les régions et l’écosystème de l’éolien offshore local afin de développer la formation des équipages sur CTV ».

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«Créer les conditions de rapprochement entre les chercheurs et les entreprises »

Vous êtes l’animatrice du Cluster DELPHI. Quel est votre rôle et comment en êtes-vous arrivée là ? 

J’ai toujours été intéressée par les technologies du numérique en santé. J’ai fait des études en pharmacologie à l’Université de Sherbrooke au Québec. Peu après mon arrivée au CHU de Nantes à la direction de la recherche et de l’innovation en 2019, le nouveau règlement européen du dispositif médical (MDR) est entré en vigueur. C’est à cette occasion que l’intelligence artificielle (IA) liées aux données de santé a commencé à émerger dans les publications scientifiques. Pas encore dans les usages. Le cluster Delphi a été lancé il y a un an avec le Professeur Pierre-Antoine Gourraud, Samuel Chaffron et le Professeur Harold Mouchère avec pour rôle d’animer ce lien entre les applications de l’IA et les données de santé. C’est ainsi que je me suis portée candidate au poste. 

J’ai la chance de pouvoir diffuser la culture scientifique de l’I-Site NExT au sein de Nantes Université, qui rassemble depuis début 2022 l’Université de Nantes, le CHU de Nantes, l’IRT Jules Verne, l’INSERM, l’Ecole Centrale, l’Ecole des Beaux-Arts et l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture pour la santé et l’industrie du futur. Tous ces partenaires permettent d’avoir un impact positif sur le territoire, de rassembler les forces vives et de faire en sorte d’avoir une meilleure cohésion pour que les chercheurs ne se sentent plus en compétition mais plutôt en collaboration. 

« Tous ces partenaires permettent d’avoir un impact positif sur le territoire, de rassembler les forces vives »

En quoi le cluster Delphi est-il une source d’opportunités pour les entreprises et les chercheurs ? 

DELPHI (DEep Learning Proposal for Health Sciences & Innovation) rassemble les chercheurs de Nantes Université et ses partenaires qui font de la recherche sur l’intelligence artificielle et qui utilisent les données de santé. On y retrouve à la fois des médecins, des professeurs d’université, des chercheurs fondamentaux. Delphi a pour vocation de stimuler les relations entre les académiques et le privé. Nous mettons les deux mondes en relation soit pour répondre à des appels à projets, pour participer à des concours dans l’innovation ou pour participer à des événements de la culture scientifique. 

Les mondes de la recherche et de l’entreprise paraissent souvent éloignés. Quelles actions organisez-vous pour les rapprocher ? 

Nous sommes en effet là pour créer de la proximité entre les deux. Nous créons les conditions pour que chercheurs et entreprises se rencontrent. Lorsqu’ils assistent à une session de pitchs, le chercheur et l’entreprise vont pouvoir engager le dialogue et réfléchir ensemble aux problématiques et solutions qui se posent entre l’intelligence artificielle et les données de santé. Des porteurs de projets parfois encore au stade de l’idée, nous contactent et nous les mettons alors en relation avec notre écosystème. Dans notre palette d’événements, nous organisons des plénières comme le Delphi Day, le Delphi Pub pour financer des publications, le Delphi Grant pour financer des stages, etc. Nous sommes aussi amenés à faire de la veille pour repérer des appels à projets pour des chercheurs, voire à les aider à y répondre. 

L’écosystème nantais de la santé est riche. Quel est le profil des acteurs avec lesquels vous collaborez ?  

Nous sommes en contact avec quelque 900 acteurs de l’intelligence artificielle et des données de santé. Les conférences sont animées par un réseau de plus de 30 chercheurs inter disciplinaires qui sont tous experts dans leur domaine respectifs, que ce soit sur le volet médical, numérique ou sociologique et éthique de l’IA, mais aussi en droit de la santé. Ils nous arrivent régulièrement de collaborer avec une douzaine d’entreprises du territoire comme Stimulin, Hera-Mi, Divoluci, SmartMacadam, Octopize, DirectoSanté, BioLogBook, Althenas, Sigma et CGI. De plus, nous apportons une attention particulière au réseau en participant aux initiatives d’Atlanpole, de DIVA EDIH, d’ADN Ouest, de Solutions & Co, d’Images & Réseaux et de Nantes Saint-Nazaire Développement.

Cette mise en relation donne-t-elle naissance à des projets de création d’entreprise ? 

Nous souhaiterions que cette mise en relation entre l’université et le privé puisse faire éclore des projets de création d’entreprise par nos chercheurs. Les exemples de spin-off et d’intrapreneurs à Nantes Université en IA et santé sont rares à ce jour car le développement et l’adoption de solution dans le domaine médical embarquant l’IA nécessitent plusieurs années et beaucoup de financement. Mais nous croyons que l’interdisciplinarité entre les cliniciens et les chercheurs en IA devrait partir du besoin des patient.e.s et des soignant.e.s pour une collaboration public – privé adoptée par le plus grand nombre. Le projet RHU PRIMUS, avec un budget de 23 millions d’euros, coordonné par le CHU de Rennes en collaboration avec le CHU de Nantes et Nantes Université est un super exemple de collaboration interdisciplinaire public – privé qui vise à mettre sur le marché un dispositif médical à usage des professionnels embarquant l’IA pour améliorer la prise en charge de la sclérose en plaques. Il n’est pas issu du cluster DELPHI mais il s’agit d’un bon exemple ! 

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Quelles autres actions menez-vous en lien avec l’international ? 

Un autre exemple est la venue en septembre à Nantes du réseau belge TRAIL – Trusted AI Labs qui a pour but de promouvoir l’émergence de talents en IA en Belgique. De nombreuses rencontres ont eu lieu avec les chercheurs nantais qui ont pu présenter leurs travaux à la délégation belge, mais aussi avec les entreprises et les élus. Nous sommes impatients de voir les collaborations qui émergeront de ce « learning trip ».

Par ailleurs, Nantes Université est membre du consortium EUniWell, qui rassemble 11 universités européennes pour contribuer collectivement à construire l’Europe de demain. DELPHI organise un grand nombre d’ateliers à distance avec toutes ces universités partenaires. Plus récemment, nous avons reçu un avis favorable sur un projet de recherche dans le cadre des incubateurs de recherche pour évaluer les outils d’aide à la décision médicale embarquant l’intelligence artificielle en collaboration avec Linnaeus University, University of Murcia, Nantes Université et Semmelweis University. 

Dans le cadre de l’Année de l’Innovation Franco-Québécoise 2023, le cluster s’est mobilisé pour créer du lien avec les chercheurs québécois. Nous avons reçu des chercheurs francophones du CHU de Montréal, de l’Université de Sherbrooke et de Columbia University dans le cadre de la Nantes Digital Week et nous sommes heureux d’annoncer que des projets de recherche collaborative seront déposés conjointement.

En tant que Québécoise, comment percevez-vous l’écosystème de la santé nantais ? 

Vous avez la plus belle région de France. Je ne suis pas d’ici, mais si je n’y étais pas déjà, je voudrais être ici dans le Grand-Ouest. Je voudrais travailler à Nantes. Vous avez une méthodologie de travail carrée. Ici, cela paraît normal, mais je peux vous dire que ce n’est pas partout le cas. Ici, on a l’impression que les gens aiment leur travail, qu’ils sont bien dans leur travail, qu’ils sont fiers de ce qu’ils font. Les entreprises ont ici un certain respect de la recherche. Et vice-versa. Lorsque je vois des fonctionnaires rencontrer des entrepreneurs qui passent par des cotés plus disruptifs, la compréhension est agréable à voir. Vous ne vous en rendez sans doute pas compte parce que vous êtes dedans. Je suis chanceuse de vous avoir trouvé en cherchant sur internet « villes avec la meilleure qualité de vie » il y a 4 ans !

« Si je n’étais pas ici, je voudrais être ici dans le Grand Ouest »

Que répondez-vous à une personne qui serait réfractaire à voir l’IA arriver dans les données de la santé ?

Tout d’abord, je tiens à souligner que la réticence à l’introduction de l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé est compréhensible, mais il est important de considérer les avantages potentiels que cela peut apporter. Si au bout du compte ça permet au médecin de passer plus de temps de qualité avec son patient et de trouver le bon traitement au bon patient au bon moment, ce ne serait pas éthique de s’en priver. Ce serait dommage de laisser à d’autres pays le privilège de chercher des solutions. Mon rôle en tant qu’animatrice du Cluster Delphi à Nantes Université est précisément de faciliter cette transition vers l’IA souveraine dans les données de santé en créant un pont entre les chercheurs, les usagers et les bénéficiaires, qu’ils soient professionnels, citoyens ou patients. La confiance passera par la médiation scientifique, sans vouloir tout expliqué ! Parce qu’après tout, je n’ai aucune idée comment fonctionne une IRM mais je suis d’accord pour l’utiliser avec des professionnels qui s’y connaissent. Pour le moment c’est nouveau, c’est normal et c’est important d’être méfiant et de s’informer, mais même si l’innovation a un peu d’avance sur la réglementation, le cadre juridique est posé. Le concept de boîte noire n’est pas nouveau, le corps humain est une boîte noire après tout !

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Coupe du monde de Rugby 2023 : « Nantes dispose de tous les atouts pour représenter les territoires du Grand-Ouest »

Claire Jouët a de longues années d’expérience en matière de sport et marketing sportif. Elle a notamment passé une vingtaine d’années à travailler pour l’agence Havas Sport, référence en termes de management du sport et dispose de la confiance de ses pairs. C’est ce parcours qui l’a conduite à accepter la direction de France Rugby 2023 pour le site de Nantes.   

Le territoire de Nantes accueille 4 matchs de la Coupe de Rugby 2023. Quels principaux arguments ont été mis en avant pour faire venir cette Coupe du Monde de rugby à Nantes ? 

Au total, ce sont 9 villes en France qui ont été retenues pour accueillir la coupe du monde de Rugby 2023. Il s’agit de la coupe du monde des territoires et par conséquent, il était important que tous les territoires de France soient couverts. La métropole de Nantes qui avait l’expérience de la précédente coupe du monde de Rugby en 2007 s’est donc portée candidate pour représenter le Grand-Ouest. Le statut de la ville et sa position ont joué. Ensuite, Nantes et sa région bénéficient d’excellents équipements sportifs. Le Stade de la Beaujoire était le seul à proposer une capacité d’accueil suffisante, mais il fallait y mener quelques travaux de remise à niveau. Et à un an des Jeux Olympiques, ces travaux étaient justifiés pour accueillir les deux événements de suite. 

Le stade de la Beaujoire est propriété de Nantes Métropole. Quels grands chantiers a-t-il fallu mener pour la remise à niveau du stade de la Beaujoire ? 

Le terrain de jeu a été entièrement refait l’an dernier. La pelouse est en matériau hybride, un matériau qui mixte l’herbe est le synthétique et en fait un terrain de niveau international. L’ensemble des guichets billetterie a été mis à terre et reconstruit pour se doter d’un dispositif au goût du jour, de même que pour les écrans géants. Des salons studios télé ont été créés. Ces gros travaux ont été menés par Nantes Métropole qui n’avait pas fait de remise à niveau depuis l’Euro en 2016.

Pour tous ces travaux de rénovation, un soin particulier a été apporté à l’héritage ou au réemploi et le recyclage des matériaux. Le matériel de la coupe du monde sera redonné à la ligue de rugby et aux clubs de la région. Tout est pensé pour être conservé ou recyclé derrière. 


Un soin particulier a été apporté à l’accueil des personnes à mobilité réduite… 

En effet, le stade avait besoin d’une remise à niveau pour l’accueil des personnes à mobilité réduite ainsi que pour leurs accompagnants. Nantes métropole a revu l’ensemble des emplacements et sanitaires PMR. Il a aussi fallu penser au transport et à l’accueil de ces publics. Le service mobilité de Nantes métropole a mis en place un service Proxitan avec des bénévoles qui vont chercher les personnes et les ramener à leur domicile. Des parkings ont été réaménagés, des rampes d’accès ont été installées sur les deux côtés du stade pour mieux prendre en compte ces populations. 

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Les Nantais se sont donc portés volontaires pour ces missions de bénévolat

Nous avons la chance de pouvoir compter sur 550 bénévoles pour le service aux spectateurs, les accréditations etc. Par exemple, une vingtaine de personnes sont dédiées à l’accueil et au transport des personnes handicapées. Ceux-ci s’occupent aussi de gérer les programmes d’audio-description mis en place pour les mal-voyants. D’autres prêtent main forte pour piloter les programmes à impact. Nous avons passé des accords avec la Banque Alimentaire pour les denrées non consommées. Les producteurs locaux aussi sont associés pour fournir des produits en circuit-court.

Quatre matchs se joueront à Nantes. Cela implique l’accueil d’un grand nombre de publics étrangers sur le territoire…

Lors du match Irlande-Tonga, plus de 11.000 Irlandais se sont déplacés, le stade était rempli à 40% d’étrangers. Afin d’offrir la meilleure expérience possible à ces étrangers qui viennent sur le territoire, pour leur présenter les possibilités touristiques du territoire. Nous travaillons avec les services dédiés à l’accueil international, l’aéroport, etc. J’en profite pour remercier Nantes Métropole et les villes de Rezé et Saint-Herblain qui accueillent les équipes du Japon, d’Argentine, du Pays de Galles, du Chili pour leurs entraînements avant ou après un match. L’équipe d’Argentine a installé son camp de base à la Baule, qui déploie beaucoup d’efforts pour les accueillir depuis le 1er septembre.

Du 22 au 26 mai 2023, le territoire de Nantes et Saint-Nazaire se déplace au Québec

Organisé dans le cadre de l’Année de l’innovation France-Québec 2023, entreprises de tous secteurs, associations, collectifs, structures culturelles, académiques et scientifiques de Nantes et Saint-Nazaire sont invités à participer à différents événements culturels et numériques programmés sur cette même semaine.

Pôle de créativité, d’innovation et d’apprentissage unique au monde, lieu de croisement entre le monde culturel et la haute technologie, Montréal est le lieu où trouver l’inspiration. C’est aussi l’occasion de contribuer collectivement au renforcement des partenariats stratégiques entre Nantes/Saint-Nazaire et la province de Québec, où les coopérations se révèlent de plus en plus fructueuses

Parmi les événements proposés : 

Web@Québec (WAQ) : du 23 au 25 mai 2023, ce sont plus de 50 conférences et de nombreux ateliers qui sont programmées pour la 12e édition du plus grand événement numérique francophone d’Amérique du Nord, situé dans la ville de Québec. 

Global Cultural District Network (GDCN) : Du 22 au 26 mai 2023, le GCDN rassemble les acteurs culturels et créatifs au Quartier des spectacles de Montréal. Au programme, des conférences et ateliers pour réfléchir à la manière dont les quartiers culturels transforment le paysage urbain. 

Festival C2 : du 24 au 26 mai, C2 Montréal devient la plaque tournante d’affaires, de créativité, d’innovation et d’opportunités. 

Festival TransAmériques (FTA) : du 24 mai au 8 juin à Montréal, rendez-vous au plus important festival de danse et de théâtre d’Amérique du Nord. 

En parallèle de ces événements, vous aurez la possibilité de participer à un parcours de visites immersifs dans les structures créatives et culturelles de Montréal et Québec, mais aussi sur les sujets du numérique responsable, de la ville durable et intelligente et de l’intelligence artificielle.

Détails du programme et Inscription avant le 16 mars 2023 

Mission Seattle : Rejoindre une délégation avec les acteurs du maritime et de l’aéronautique

S’inspirer et développer de nouveaux partenariats  

Cette mission d’exploration pluridisciplinaire sera l’occasion de célébrer et de consolider les liens de jumelage entre Nantes et Seattle, de s’inspirer et de développer de nouveaux partenariats avec les acteurs locaux et stratégiques entre Nantes, Saint-Nazaire et Seattle. La participation à des temps forts de réseautage permettra la stimulation d’expériences autour de différents sujets. Ce sera aussi l’occasion de participer au rayonnement des territoires de Nantes et Saint-Nazaire ainsi qu’à la promotion des filières d’excellence sur la scène internationale.

Maritime, aéronautique et institutionnel 

Durant une semaine, les participants de la délégation nantaise pourront visiter différents lieux clés en lien avec le secteur du maritime et participer à des salons et des forums sur l’aéronautique. Ce programme de visites collectives et immersives sera l’occasion de développer de nouveaux partenariats, de trouver des sources d’inspirations et d’accroitre sa visibilité.

Découvrez le programme de la délégation Seattle 

Pari gagnant pour la startup californienne Vectice et son centre de R&D à Nantes

En 2020, Cyril Brignone et Grégory Haardt lancent leur startup sur l’intelligence artificielle aux États-Unis. Leur logiciel de management de projet d’intelligence artificielle (IA) a pour objet de révolutionner la façon dont les équipes de data science s’organisent et collaborent au sein leur entreprise. En parallèle, ils décident de créer un centre de R&D en France et font le choix de le faire à Nantes la même année. Retour sur un parcours parfois semé d’embûches avec un résultat dont ils s’estiment aujourd’hui satisfaits.  

Vous avez créé Vectice sur Nantes en 2020. Comment s’est passée cette implantation ? 

A partir de juin 2020, nous avons commencé à regarder différentes villes en France, dont Paris. Nous avons commencé les démarches pour Nantes en août 2020 et compte tenu de la crise sanitaire, nous n’avons ouvert le bureau qu’en juin 2021. Mais surtout, nous avons ouvert ce bureau sans avoir au préalable mis les pieds en France, puisque nous ne pouvions tout simplement pas voyager vu le contexte. Nous avons effectué toutes les démarches depuis les États-Unis : recrutement des équipes, recherche de bureaux, ouverture d’un compte bancaire…

Il s’agissait de votre 1ère implantation en France. A quelles difficultés avez-vous été confronté ? Quelles questions vous posiez-vous ? 

En 2020, nous venions tout juste de créer Vectice à San Francisco. Il nous a fallu 3 jours pour l’ouvrir aux États-Unis et plus de 3 mois en France. Comme nous n’avions aucune idée de la manière dont on monte une entreprise en France, il a fallu tout apprendre. Aux États-Unis, nous fonctionnons avec le modèle de ressources humaines utilisé par beaucoup de startups et compagnies : pas de compteur vacances, pas de compteur RTT, pas de compteur de jours de maladie, pas d’horaire de travail fixes, tous les salariés au capital de la société, etc…  Les salariés s’organisent comme ils le désirent et prennent les jours de repos ou de vacances dont ils ont besoin. C’est donc très différent du système français. Il a fallu bien nous entourer pour comprendre ce que sont les RTT, les conventions collectives et tout ce qu’il faut mettre en place pour bien respecter les lois françaises du travail. Les règles de comptabilité sont aussi différentes et nous nous sommes entourés d’un expert-comptable spécialisé dans les entreprises étrangères qui s’installent en France et un DAF à temps partagé entre plusieurs startups, basé à Nantes. Il nous a fallu aussi recruter à distance le responsable technique pour piloter la R&D. Les conseils fournis par Business France ont été très précieux, pour l’ouverture du compte bancaire notamment. 

A chaque fois que j’avais une question, je la posais aux agences de développement Nantes Saint-Nazaire Développement et Solutions&co et j’avais une réponse sous 24 heures ! Cela nous a fait gagner un temps fou ! Finalement, ce n’était pas si compliqué, mais il a fallu remplir beaucoup de papiers. Nous avons aussi bénéficié d’une aide de la région Pays de la Loire et de la BPI. Je ne pense pas que nous aurions reçu un tel accompagnement ailleurs en France.  

Si c’était à refaire…

Globalement, nous sommes très satisfaits de notre implantation à Nantes, au Palace. Lors de notre 1ère venue à Nantes en septembre 2021 pour rencontrer l’équipe que nous avions recrutée, nous avons pu profiter du festival de la Nantes Digital Week et avons été bien introduits dans les réseaux. Nantes est une ville qui affiche un beau dynamisme avec beaucoup d’écoles et de formations universitaires (projet avec le laboratoire universitaire LS2N, ndlr), qui compte beaucoup de talents. 

Le plus difficile reste la pénurie de développeurs informatiques qui demeure un sujet. Nous avons adhéré au nouveau dispositif UnjobANantes#tech, lancé en septembre 2021, et avons également souscrit au dispositif Jeune Entreprise Innovante (JEI) qui nous a permis de faire venir quelques personnes à Nantes.

Quels sont vos projets pour 2022 ?

Nous sommes une jeune startup et souhaitons nous concentrer commercialement sur les Etats-Unis pour l’instant avant de nous développer en Europe plus tard. Début 2022 devrait conforter notre dynamisme, avec de nouvelles annonces. Sur 30 personnes, nous sommes actuellement 13 personnes en France et cherchons toujours à recruter de nombreux collaborateurs à Nantes en 2022. Nous sommes à la recherche de profils variés qui font preuve de savoir-être, avec une envie de challenges et de travailler en anglais. Chez nous, tout collaborateur est partie prenante au capital de la société, parce que la valeur de la société, c’est la valeur de ses salariés. 

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Nantes a des cartes à jouer à Montréal et Londres

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« Nantes a beaucoup de similarités avec Montréal »

Yvane le Dot, fondatrice de LE SAS, cabinet franco-canadien de coachs professionnels et animatrice du podcast « le sas des leaders » 

« Si j’ai choisi de m’installer à Nantes après 10 ans au Québec, c’est que cette ville a énormément de similarités avec Montréal. C’est une ville qui porte le changement en elle, qui ouvre un champ des possibles, tant au niveau de l’écologie, que du dynamisme du marché du travail, de la fabrique du changement… on sent ici une volonté de bousculer les lignes.  Avec en parallèle, une certaine douceur de vivre, la proximité avec la mer, les endroits alternatifs et la capacité à se rendre facilement à Paris pour son travail. Le lien entre les deux villes est complètement cohérent, avec des pools d’activités qui ont envie de collaborer des deux côtés pour leur propre développement. 

En tant qu’Audacieuse internationale, mon rôle va être double : identifier les bons ambassadeurs qui pourraient promouvoir les villes de Nantes et Saint-Nazaire à Montréal et injecter de la bi-culturalité franco-canadienne des deux côtés lors des missions à Montréal, comme j’ai pu le faire en novembre dernier. Faire partie de ce réseau me permet aussi de faire aussi connaissance avec cette ville, d’en partager les richesses, mais aussi d’engranger une relation de confiance avec cette terre d’accueil, et de développer mon réseau ici. »

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« On peut se rendre à la mer en transports en commun, quelque chose d’incroyable pour un Nord-Américain »

Marika Frenette, fondatrice du cabinet d’urbanisme Wigwam à Nantes et Montréal


 » Pour un Nord-Américain, la France est plutôt perçue comme un pays fatiguant où les gens font la course à la productivité. Or, il faut voir que Nantes est différente. Les collaborateurs de mon agence viennent tous au travail en transports en commun ou à vélo. Ici, on peut même se rendre à la mer en en transports en commun, quelque chose de complètement inimaginable aux Etats-Unis ou au Canada. Depuis Nantes, on est à heure de distance d’une dizaine d’îles en Vendée ou en Bretagne. Les possibilités de partir découvrir la nature à vélo sur les bords de Loire ou même de se promener au bord de la mer sont infinies. Nantes compte une si grande diversité de restaurants ! Ici, après le travail, on peut diner d’une assiette de fruits de mer frais avec un verre de Muscadet, ce vin blanc qui s’est tellement affiné ces dernières années, et poursuivre sur une soirée à l’opéra. Avec un mode de vie très simple et relax au final. Les Nantais ne sont pas des gens compliqués, qui s’attachent aux apparences. 
En tant que cheffe d’entreprise, lors de mon installation, j’ai eu accès à une douzaine de dispositifs d’aides. C’est incroyable le nombre d’aides auxquelles peuvent poster les entreprises en France. A Nantes, on a aussi la chance à Nantes d’être à 2 heures de toutes les grandes villes européennes.
En tant qu’audacieuse internationale, ce qui m’intéresse, c’est de rencontrer d’autres profils internationaux avec une double culture ici à Nantes, des personnes qui ont eu des parcours internationaux comme moi. Nantes, ce n’est pas une grosse ville comme Montréal avec des quantités de communautés internationales. Echanger avec cette communauté des Audacieux permet de favoriser ces rencontres entre internationaux amoureux de leur terre d’adoption. » 

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« Londres et Nantes, deux territoires dans la même veine d’innovation »

Benoit Sanson, co-fondateur du cabinet d’architecture 31/44  

« Nantes et Londres sont tous les deux des territoires innovants, tant dans le domaine du digital qu’en matière de dispositions prises pour faire face au changement climatique. Du point de vue de l’urbanisme, ces deux territoires ont à apprendre l’un de l’autre, notamment en matière de renouvellement urbain et de requalification de friches industrielles. D’un point de vue culturel et artistique, Nantes et Londres peuvent également tisser beaucoup de liens, notamment avec Le Voyage à Nantes par exemple qui fait de Nantes une réelle destination pour l’art contemporain.

Lorsque l’on arrive d’un pays étranger, le réseau des Audacieux est l’opportunité de réaliser de belles rencontres, à la fois avec des personnes très établies et implantées sur le territoire qu’avec les nouveaux venus comme moi, tous dans une dynamique commune. L’agence Nantes Saint-Nazaire Développement nous a aussi recommandé auprès du magazine britannique Monocle qui a parlé de nous dans un bel article sur Nantes en novembre 2021. 

En 2022, j’espère que la situation sanitaire s’améliore vite afin que la création d’échanges et de liens entre Londres et Nantes / St Nazaire soit facilitée, notamment dans les industries créatives et culturelles. Un premier évènement à Londres est programmé en avril, croisons les doigts ! »

En savoir + sur la Communauté des Audacieux 

A l’international, Nantes & Saint-Nazaire misent sur des coopérations stratégiques ciblées

Avec quelles villes internationales Nantes et St-Nazaire entretiennent-elles plus particulièrement des relations économiques ? Sur quels salons internationaux la métropole affichera-t-elle sa présence en 2022 ? Quelles entreprises internationales se sont implantées sur notre territoire en 2021 ? Si Nantes et Saint-Nazaire ne sont pas, en raison de leur situation géographique, d’emblée tournées vers l’international, elles entretiennent néanmoins des relations fortes avec certains territoires dans le monde. 

Une approche stratégique qui porte ses fruits

Les destinations internationales cibles pour le territoire de Nantes & Saint-Nazaire se comptent sur les doigts d’une main : Montréal, Seattle, Londres et Hambourg. « Ces mégapoles ont  été ciblées de façon stratégique en fonction de différents critères : flux commerciaux déjà existants, présence d’une communauté francophone importante, fief de grands groupes leaders sur nos filières stratégiques (numérique, nouvelles énergies, industries créatives et culturelles, santé…), villes jumelées ou coopérations économiques existantes, volonté bilatérale de collaborer ensemble », détaille Nadia Chibouti en charge de l’international à l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement. 

Près de 40 nouveaux projets d’entreprises internationales en 2021

En 2021, ce sont près d’une quarantaine d’entreprises à capitaux étrangers qui ont investi sur le territoire. La moitié d’entre elles pour des projets de création, l’autre moitié sur des extensions de sites déjà existants. Parmi elles, 13 entreprises à capitaux étrangers ont été accompagnées par Nantes Saint-Nazaire Développement : 80% d’entre elles positionnées sur nos filières prioritaires et 70% provenant de nos destinations cibles :  Bannerstop (Allemagne), WPD (Allemagne), Notus (Allemagne), The Green Link (Canada), Ideate Medical (Canada), Digital Selection (Espagne), ESignProof (Israël), Arol (Italie), ArchiTOK (Japon), SwapFiets (Pays-Bas), Tromp Medical (PB), Convious (PB), Dacast (USA). Ces entreprises ont toutes eu recours aux services conjoints des agences Nantes St-Nazaire Développement et Solutions &Co dans leur recherche de bureaux, leurs besoins de mises en réseau et de communication, l’aide au recrutement, accompagnement à la création de leur structure, soutien financier….

Salons professionnels et missions exploratoires 

Ces implantations sont parfois issues d’opérations de promotion et de prospection régulières organisées entre les territoires.

« Nous organisons des missions collectives, en particulier dans les territoires francophones, à l’instar de Montréal et de Namur, qui ont pour but de faire rayonner notre territoire à l’international, susciter de la curiosité, identifier des pistes de partenariats entre entreprises, créer des ponts entre nos écosystèmes », explique Nadia Chibouti. Sur l’année 2022, l’agence Nantes St-Nazaire Développement coordonnera ainsi la présence de collectifs nantais sur plusieurs salons à l’international : 

En 2021, en raison de la crise sanitaire, la plupart de ces salons professionnels s’étaient tenus en distanciel. Des webinaires ont été organisés par Nantes Saint-Nazaire Développement, avec les acteurs de Seattle notamment, afin d’explorer des pistes de collaboration potentielles dans les domaines de l’aéronautique et du maritime ou avec le Québec et la Wallonie sur les secteurs des industries créatives et du numérique.

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Une présence opérationnelle  

C’est pour appuyer ces démarches et organiser ces missions que le territoire de Nantes & Saint-Nazaire profite depuis 5 ans d’une présence physique à Montréal avec Françoise Thomas qui travaille au renforcement des liens entre les deux territoires.  « Ma mission consiste à accompagner les entreprises nantaises qui ont un projet de développement au Québec – et réciproquement. Je joue un rôle de « facilitateur » pour les aider sur des missions de veille, de conseil, de mise en relation avec l’écosystème nantais ou québécois, etc. Je participe également à la promotion et au développement des projets de coopération entre le territoire de Nantes St-Nazaire et la Province du Québec, tant sur le plan institutionnel, culturel, académique, que sur le volet économique », détaille Françoise Thomas, présente à Montréal pour assurer cette mission. 

En 2022, un nouveau poste de VIE sera ouvert à Hambourg avec pour objectif de renforcer les coopérations avec les acteurs industriels et institutionnels présents dans cette région d’Allemagne.  

Nantes Saint-Nazaire Développement s’appuie également fortement sur le bureau de représentation de la région Pays de la Loire basé à Chicago pour couvrir l’ensemble des opérations de promotion du territoire sur les Etats-Unis, ainsi qu’à Londres pour le Royaume-Uni. Un autre canal de promotion et de prescription est le réseau des Audacieux présents à l’international pour assurer le relais et porter les couleurs du territoire dans ces zones cibles.

Villes jumelées, un vecteur d’opportunités à explorer

Ces coopérations stratégiques permettent de développer les opportunités d’affaires entre les entreprises. Si les jumelages ont trop longtemps été cantonnés aux échanges culturels, sportifs et académiques, l’objectif est aujourd’hui davantage d’explorer des opportunités nouvelles avec nos villes jumelées et de présenter nos écosystèmes respectifs, à travers l’organisation de missions institutionnelles et économiques. Comme avec Sunderland, ville portuaire du Nord Est de l’Angleterre, jumelée à Saint-Nazaire depuis près de 70 ans, ainsi qu’avec Saarbrücken et Saarlouis, villes allemandes respectivement jumelées avec Nantes et Saint-Nazaire pour échanger dans les domaines de l’intelligence artificielle, de l’automobile ou de l’hydrogène. 

L’accueil de délégations étrangères, un moyen d’attiser les curiosités et donner envie d’aller plus loin

En 2021, malgré le contexte, des délégations sont venues de Seattle, du Danemark et d’Aviles (ville espagnole jumelle de Saint-Nazaire) lors du salon Seanergy sur les énergies marines et de WindforGoods, l’événement phare du transport à la voile organisé à Saint-Nazaire en septembre 2021. En 2022, des délégations étrangères sont aussi attendues en provenance du Québec, de Belgique, des Etats-Unis, du Royaume Uni ou des Pays Bas, pour assister à des événements professionnels qui se tiendront à Nantes, tels que BIO360 (Mars), le Festival de la Créativité (Avril), le Web2Day (Juin), la Nantes Digital Week (Septembre) ou lors de congrès scientifiques (NutrEvent, iRSR). « Ces délégations viennent souvent à notre invitation pour assister à des événements professionnels et en profitent pour rencontrer des entreprises, acteurs institutionnels ou académiques, des pôles de compétitivité, et développer des coopérations sur les volets scientifiques et économiques. C’est pour nous l’occasion de mettre tous nos atouts et pôles d’excellence en avant pour les inciter à revenir nous voir et plus par hasard », conclut Nadia Chibouti. 

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